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L’UE a peur de perdre ses positions en Russie

Publié le par Felli Bernard

U.E - Russie
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L’UE a peur de perdre ses positions en Russie

© Flickr/ Giampaolo Squarcina

11:00 30/08/2014

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Toujours dans le sillage des Etats-Unis, l’Union européenne renforce sa pression sur les pays qui n’en font pas partie dans le but de les forcer à se joindre aux sanctions contre la Russie.

L’intégration européenne est le mot d’ordre de cette campagne antirusse.

L’embargo russe sur les importations de certains produits alimentaires en provenance de l’Union européenne a alarmé plus d’un à Bruxelles. Pour l’UE il s’agit moins de pertes économiques que de risque de perdre ses positions sur le marché russe. Tôt ou tard, la guerre de sanctions sera finie mais les exportateurs européens pourraient se voir évincer par leurs homologues des pays membres de la Communauté d’Etats indépendants (CEI) et d’Asie du Sud-Est entretenant historiquement d’étroites relations avec la Russie.

Les Etats qui s’apprêtent à adhérer à l’Union européenne se sont vus adresser un ultimatum de se joindre aux sanctions antirusses. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans la politique générale de Bruxelles en Europe de l’Est, explique le directeur du Centre russe des problèmes d’intégration européenne Iouri Chevtsov.

" L’Union européenne a établi des standards informels à part pour les pays d’Europe de l'Est. Selon ces standards tout Etat de cette région mais aussi ceux d’Europe du Sud, sont considérés dans le cadre de l’intégration européenne uniquement comme fournisseurs de la main d’œuvre. "

On ne s’attendait certes pas à ce que la Serbie ou la Moldavie, par exemple, rejettent catégoriquement les exigences de l’Union européenne. Leurs dirigeants ont toutefois déclarés qu’ils entendaient continuer à développer leurs relations avec la Russie.

Il ne faut pas oublier que pour Bruxelles ses relations avec des pays tels que la Moldavie et d’autres Etats de la CEI ne doivent pas sortir du cadre du Partenariat oriental. Or, ce programme rencontre un accueil plutôt mitigé au sein même de l’Union européenne tous n’étant pas d’accord pour associer, par exemple, la Moldavie aux projets européens, rappelle le directeur du Centre des études européennes et internationales intégrales de l'Université nationale de recherche " École des hautes études en sciences économiques " (EHESE), Timofeï Bordatchev.

" C’est une question qui divise sérieusement l’Union européenne. La moitié des membres donnent leur aval à cette politique. Parmi ceux-ci on trouve l’Allemagne, la Pologne ou la Grande-Bretagne. Avec cela l’autre moitié de l’Union européenne dont la France, l’Espagne et l’Italie se montrent assez réticentes face à ces démarches. "

Rien d’étonnant, dès lors, de voir grandir au sein de l’Union européenne l’opposition contre la politique suicidaire adoptée par Bruxelles à l’égard de Moscou. Dans une déclaration récente le premier ministre hongrois Victor Orban a ainsi dit vouloir se tourner vers les Etats membres de l’UE qui souhaitent améliorer leurs relations avec la Russie.

La Voix de la Russie

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