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Londres maintient son opposition à une armée européenne

Publié le par Felli Bernard

Les ministres de la Défenses se sont rencontrés à Bratislava.
Les ministres de la Défenses se sont rencontrés à Bratislava.

Londres maintient son opposition à une armée européenne

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Par : EurActiv avec Reuters | Traduit par: Manon Flausch

9:04 (mis à jour: 10:09)

Les ministres de la Défenses se sont rencontrés à Bratislava.

Langues : English

Même après le Brexit, le Royaume-Uni s’opposera « à toute idée d’une armée européenne » car l’OTAN doit rester « la pierre angulaire de la défense de l’Europe », a déclaré le secrétaire d’État britannique à la Défense, Michael Fallon.

« Nous sommes d’accord sur le fait que l’Europe doit faire davantage pour répondre aux défis du terrorisme et de l’immigration, mais nous allons continuer à nous opposer à toute idée d’une armée européenne ou d’un quartier général pour une armée européenne, qui reviendrait simplement à saper [l’autorité de] l’OTAN », a affirmé Michael Fallon, secrétaire d’État britannique à la Défense, à son arrivée à une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bratislava.

>> Lire : La France pousse la mise en place d’un QG militaire européen

Le sommet informel a débuté le 27 septembre à Bratislava. Berlin et Paris devraient y défendre le projet de défense le plus ambitieux de ces 20 dernières années, malgré les réticences des pays de l’est et l’opposition Londres. Une meilleure coopération en matière de défense est le souhait qui a émergé des réunions des États membres après le référendum du Brexit.

Londres a cependant toujours les mêmes droits au sein de l’union, et les conservera jusqu’à sa sortie officielle du bloc. La ferme opposition des Britanniques à toute initiative qui pourrait affaiblir l’OTAN est soutenue par la Pologne et les États baltes.

« Cette initiative est conçue pour une Europe forte », a déclaré Ursula von der Leyen, ministre allemande à la Défense. « Cette Europe veut aussi entretenir de bonnes relations avec le Royaume-Uni à l’avenir, surtout en matière de défense. »

>>Lire: Paris et Berlin veulent relancer l’Europe de la défense après le Brexit

Cette initiative permettrait à l’UE d’agir sans le soutien des États-Unis en cas de problème à ses frontières, de menaces provenant d’États faillis ou d’une Russie toujours plus agressive. Dans l’UE, seuls quelques pays, comme le Royaume-Uni, l’Estonie et la Grèce, ont des dépenses considérables dans le secteur de la défense.

Les propositions mises en avant comprennent une augmentation du budget pour les missions militaires, des actifs communs (comme des drones ou des hélicoptères), un renforcement des missions de soutien de la paix et l’établissement de défenses plus efficaces contre les hackers soutenus par des États malveillants. La Commission souhaite également allouer plus d’argent à la recherche.

Soutien complet à l’OTAN

Londres craint cependant toute réaffectation de fonds au détriment de l’OTAN, une position partagée par la Pologne et d’autres États de l’est. Il s’agira donc de convaincre Londres que le renforcement de la défense européenne bénéficie également à l’OTAN, explique Urmas Paet, ancien ministre des Affaires étrangères estonien et actuel eurodéputé.

Il serait également dans l’intérêt de l’UE que le Royaume-Uni fasse partie de ses partenaires dans ses ambitions militaires. « L’OTAN veut un soutien adéquat, et le Royaume-Uni voit des aspects positifs dans l’initiative de l’UE, comme les mesures sur le terrorisme et la cybersécurité », ajoute Urmas Paet. « Nous devons juste éviter la duplication de nos efforts. »

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