l’exposition personnelle d’Eric Roux-Fontaine « Outbound »,

Publié le 1 Mai 2014 par Felli Bernard

Catégories : #CULTURE

Bonjour à tous,

J’ai le plaisir de vous inviter à l’exposition personnelle d’Eric Roux-Fontaine « Outbound »,

Le vernissage de l’exposition aura lieu :

le jeudi 15 mai 2014 à partir de 19h
Exposition personnelle du 15 mai au 20 juin 2014.

Un catalogue est édité à l'occasion de cette exposition.

Retrouvez toutes les informations sur l’artiste et l’exposition sur notre site : http://galeriefelli.com/eric-roux-fontaine/
Suivez-nous ! https://www.facebook.com/pages/Galerie-Felli/265811940290?fref=ts

Nous serons très heureux de vous (re)voir à cette occasion.
En vous souhaitant une bonne fin de semaine.

Très cordialement
Jean-Marie Felli
Galerie Felli
127, rue Vieille du Temple
75003 Paris

Texte à paraître dans le catalogue de son exposition « Outbond » en mai 2014

Mais de quoi survivent les mondes disparus? Sur quoi s’appuient-ils pour renaître? Sur les souvenirs et les rêves qui s’y sont attardés avant d’essaimer de nouveau.
Eric Roux-Fontaine en sait quelque chose. Il a habité une autre terre. Rien ne dit que nous n’en étions pas et que nous n’étions pas capables, comme lui, d’y tendre l’oreille et d’en nourrir nos yeux; mais il s’y est accordé mieux que tous. Mieux que tout autre, il a saisi le jeu de murmures et de sonorités chaudes propres à exalter leurs couleurs, à raviver leurs brouillons et, de la sorte, à laisser les jungles tendres reprendre le pouvoir sur des royaumes usés.
Roux-Fontaine travaille par strates, par sensations, par collision joyeuse entre le relief et la transparence. Il ne maquille rien. Ses cosmétiques sont des pigments et de la poudre de marbre, de quoi aller chercher loin derrière la matière et d’en régénérer les reflets. Tel lac, tel ciel débordé d’impatience; telle cabane ardente dans un soleil ardent de glace. Le peintre aime les transparences opaques. Il ne peut s’en défaire. Dans cette respiration végétale intense, des icebergs pointent en paquebots fantômes, préservant dans leur coque un mécanisme secret d’ovulation. La Lune aussi couve des secrets et il n’y a sans elle pas de rêve. En écho à son incandescence froide, des bassins de piscines s’abandonnent aux caprices des cathédrales de futaies. Des écorces de ponts ou de temples forains servent de bracelets aux feuillages. Dans cet Eden de neuve synthèse, une faune reprend ses droits en excellent ménage. C’est le vol décoché des oiseaux. Un pachyderme à notre rencontre. La nature vive d’un lièvre. Tout cela bercé dans la douceur.
Qu’une silhouette humaine en surgisse, enfin, elle est d’un incertain passage. Sans garantie d’intégration. En transit dans cette virginité. Des enfants s’y balancent de nouveau, très haut, sans remuer l’air mais ce n’est plus l’homme qui domine désormais, avec ses curieuses aventures, son appétence au désordre, sa production de gâchis. Les chemins qui lui sont proposés sont des éblouissements touffus auxquels il faudra faire confiance.
Aujourd’hui, les artistes doivent être des animaux. Progresser au museau, avoir l’âme flairante. Eric Roux-Fontaine est un de ces nouveaux fauves.

Pierre Vavasseur

OverBlog

https://my.over-blog.com/write/