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Revue de presse du 19/04/2015 spéciale Loi sur le renseignement & Co.

Publié le par Felli Bernard

revue de presse du 19:04: 2015
revue de presse du 19:04: 2015

19/04/2015

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Revue de presse du 19/04/2015 spéciale Loi sur le renseignement & Co.

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Après un retour sur le cas TV5Monde, plusieurs articles pour faire un tour d’horizon assez complet sur la loi sur le renseignement et ses à côtés. Merci à Didier pour cette collecte. Lisez bien, vous êtes surveillés .

LIBERTÉS

Piratage de #TV5Monde : l’opération cyber pieds nickelés

"Une fois de plus, c’est un banal piratage qui est monté en épingle par la classe politique pour crier au cyberdjihad. Les « cyberdjihadistes », rien que le mot a de quoi faire rire... La presse court, la presse s’emballe, tout le monde y va de sa théorie non argumentée, sans aucun élément tangible... mais le résultat est là, ce piratage de TV5Monde fait bien plus de bruit que le massacre de 148 personnes à l’Université de Garissa au Kenya, c’est consternant, c’est 2.0, c’est du djihad terroriste avec du cyber dedans, même les partis politiques relaient allègrement cette première attaque terroriste avec du cyber dedans d’une ampleur sans précédent. Rappelons à toutes fins utiles qu’à notre connaissance, aucun routeur n’a explosé, aucune perte n’est a déplorer, en dehors d’un membre de la rédaction qui nous a confié avoir perdu une gomme qui trainait sur son bureau... et un autre qui nous signale avoir perdu le post­it avec le mot de passe de sa machine qui était collé à son écran.[...] Des pirates opportunistes, des ministres opportunistes, voici deux ingrédients détonnants qui dicteront un vote émotif du Parlement, sur un texte qui surveillera bien plus ses concitoyens que les djihadistes. Sur ce genre de malentendu... aucun doute, ils ont tous réussi leur coup."

Source : Reflets

Piratage de TV5 Monde (acte 2) : cette fois il y a des baffes qui se perdent

"On croit rêver. Naïvement, vous pensiez peut­être comme nous que le piratage de TV5 Monde que nous avons pris le temps d’évoquer ici en détail allait provoquer un électrochoc conduisant à la mise en place de bonnes pratiques en matière de sécurité informatique. Dans cet article, 20Minutes nous révèle l’impensable. TV5 Monde confie avoir bien affiché des mots de passe sur des post­-it, mais que cette pratique n’était pas en place avant l’incident... non ils auraient commencé à le faire suite à l’incident. [...] Cette blague va durer longtemps ? C’est plus drôle du tout là, c’est consternant. J’apprécie d’ordinaire beaucoup TV5 Monde, mais là avec ce genre de communication, on touche vraiment le fond."

Source : Reflets

Piratage de TV5 Monde (Acte 3) : grosses boites noires et sentiment de sécurité

"Depuis le début de cette affaire, une question nous taraude : comment des pirates ont pu avoir accès à la plateforme de diffusion des programmes pour mettre dans le noir pas moins de 11 chaînes ? Si la compromission initiale n’est pas inintéressante, ce n’est pas elle qui éveille le plus notre curiosité, mais bien ce qui est venu dans un second temps et qui a conduit à la coupure des programmes. Vu la communication bien mais pas top de TV5 Monde sur l’incident, il va falloir aller chercher les informations soi$même pour comprendre ce qui a bien pu se produire. Et au point où nous en sommes actuellement de nos recherches, le scénario d’un problème d’architecture reste la piste la plus probable : la plateforme d’encodage et de multiplexage n’aurait jamais dû être accessible aux pirates. [...] Vous avez donc maintenant sous les yeux le ou les équipements qui ont été attaqués, attaque ayant conduit à la compromission de la diffusion des chaînes de TV5Monde, et toute une somme d’éléments qui commence à expliquer qu’il y a probablement une approche à revoir en matière de sécurité informatique. Jamais les pirates n’auraient dû être en mesure d’arriver sur cette plateforme de multiplexage et d’encodage."

Source : Reflets

Loi sur le renseignement : les 5 points qui font froid dans le dos

"Siphonage direct des réseaux, surveillance automatisée, conservation des données à géométrie variable... De nombreuses dispositions de ce «Patriot Act» à la française pointent vers une surveillance de masse. Présenté comme une « avancée majeure de l’Etat de droit », le projet de loi sur le renseignement est censé apporter un cadre légal aux pratiques officieuses des services secrets. Pour autant, les dispositifs qu’il permettra de mettre en place posent les bases d’une surveillance de masse de la population."

Source : 01Net

Loi Renseignement : les 5 arguments qu'il faut combattre

"Le projet de loi Renseignement entre en examen public ce lundi à 16h à l'Assemblée nationale. L'occasion de présenter les principaux arguments qui doivent vous convaincre d'adhérer au texte voulu par Manuel Valls... et de les rejeter. "Contre le terrorisme, le projet de loi Renseignement est­il le plus fort ?" — "Non. Plus rapide, plus facile, plus séduisant est le côté obscur.""

Source : Numerama

Loi sur le renseignement : création d'un fichier dont les données seraient conservées 40 ans

"Le gouvernement propose dans un amendement à la loi sur le renseignement la création d'un fichier des auteurs d'infractions de terrorisme, prévoyant une inscription pouvant intervenir dès la mise en examen et dont les données seraient conservées 40 ans. La création de ce fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (Fijait), annoncée en janvier par le gouvernement, fait l'objet d'un amendement, déposé en fin de semaine, au projet de loi sur le renseignement qui doit être examiné à partir de lundi à l'Assemblée nationale."

Source : La Tribune

La surveillance, vigile de la paix sociale au service des plus riches ?

"Cory Doctorow, auteur de science­-fiction canadien et américain, cofondateur du site boing­boing, est l’un de ces monstres sacrés du monde du logiciel libre, du partage de la connaissance, bref, de l’époque qu’Internet profile à l’horizon des historiens du futur. Dans le dernier numéro de LocusMag, journal de science­fiction en langue anglaise, il évoque avec son habituelle précision deux sujets qui me sont chers : la stabilité de nos sociétés et la surveillance des populations. Sur l’instabilité de nos sociétés, j’évoque souvent la complexité croissante du droit, Cory va ici beaucoup plus loin. Sur la surveillance de masse, on compare souvent à tort la NSA et la Stasi d’ex­RDA, à nouveau Doctorow enfonce le clou et nous pousse dans nos derniers retranchements, invitant à mots couverts à une révolution du partage et de l’égalité. Espérant que vous aurez autant de plaisir à le lire que nous avons eu à le traduire, et remerciant Cory d’avoir accepté la traduction en français de cet article, nous vous invitons au débat..."

Source : Framablog

Loi Renseignement : régime spécial pour les magistrats, parlementaires, avocats et journalistes

"Pour tenter d’éteindre une partie des critiques de Reporters sans frontières, du Syndicat de la magistrature et bien d’autres, le gouvernement a déposé en dernière minute un amendement visant à protéger certaines professions « sensibles ». Une heure environ avant le début du débat autour du projet de loi renseignement, le gouvernement a déposé un amendement pour protéger certaines professions à risque. Concrètement, il veut que l’ensemble des techniques de renseignement ne puisse être mis en œuvre « à l’encontre d’un magistrat, un avocat, un parlementaire, ou un journaliste ou concerner leurs véhicules, bureaux ou domiciles » qu’à la condition de décrocher une nouvelle autorisation du Premier ministre, après avis de la commission réunie. C’est donc l’exécutif qui pourra décider de déployer ces outils de surveillance à l’encontre de ces professionnels, même dans l’intimité de leur vie privée. En guise de garantie, Manuel Valls entendu à ce que la Commission nationale du contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) sera « informée des modalités d’exécution des autorisations délivrées en application du présent article »."

Source : Next INpact

Loi Renseignement : le Gouvernement censure les critiques de sa propagande !

"Sur sa page Facebook où il diffuse sa propagande en faveur du projet de loi Renseignement, le Gouvernement censure tout message qui permet aux internautes de prendre connaissance d'arguments contraires. Drôle d'exercice en démocratie que de faire la propagande de ses projets de loi sur une plateforme censée permettre aux citoyens de répondre au gouvernement, mais de censurer toute réponse qui vient éclairer la réflexion des citoyens. Lundi soir, le service d'information du gouvernement (SIG) qui est chargé d'opérer la communication gouvernementale sur Internet a mis en ligne son Vrai/Faux sur le projet de loi Renseignement, qu'il a immédiatement relayé sur Facebook. Trois médias avaient alors réagi en faisant la contre- analyse de la propagande officielle de Matignon : Le Monde, Nextinpact et Numerama, qui a publié le Vrai/Faux du Vrai/Faux."

Source : Numerama

Loi sur le renseignement : un dernier élan désespéré contre la surveillance de masse

"Les associations de défense des droits citoyens s’insurgent contre le projet de loi gouvernemental qu’elles voient comme un moyen de surveillance généralisée des citoyens. Elles espèrent un sursaut démocratique et parlementaire, sans vraiment y croire. C’était un peu ambiance déprime ce matin, 26 mars, au 60 rue des Orteaux, Paris 20e. La Quadrature du Net a mis ses locaux à disposition pour organiser une conférence de presse commune avec d’autres organisations de défense des droits citoyens, comme la Ligue des droits de l’Homme, Amnesty International, Reporters sans frontières ou le Syndicat de la Magistrature. Objectif : alerter sur les risques et les dangers du projet de loi sur le renseignement, que le gouvernement a présenté la semaine dernière, et provoquer un sursaut."

Source : 01NET

Ces ministres du numérique absents sur les lois qui touchent au numérique

"Alors que le projet de loi relatif au renseignement sera examiné lundi par l'Assemblée Nationale, la menace des hébergeurs français de quitter la France pour suivre leurs clients nous rappelle que depuis le premier d'entre eux (Eric Besson), les ministres en charge de l'économie numérique ont toujours adopté la posture de l'autruche devant les textes de loi touchant au numérique qui font le plus polémique."

Source : Numerama

Loi Renseignement : Quand le ministère de Justice trahit la pensée de Taubira

"C'est l'histoire d'un tweet qui en disait trop, que le ministère de la Justice a préféré supprimer. Mercredi, le Canard Enchaîné publiait des informations selon lesquelles Christiane Taubira trouverait le projet de loi sur le Renseignement totalement contraire à ses convictions, malgré des positions publiques qui s'inscrivent dans la solidarité gouvernementale. Lundi soir, lors de l'examen du texte, la ministre de la Justice a encore présenté un visage de neutralité, ne voulant pas s'opposer au chef du Gouvernement Manuel Valls qui était lui­même venu défendre le texte dans l'hémicycle, ce qui est rarissime. Mais alors qu'elle s'exprimait lors de la discussion générale, le ministère de la Justice n'a cité qu'un seul extrait de son intervention : "il est évident que les techniques de recueil (des données) sont susceptibles de porter atteinte à la vie privée". Avant de le retirer aussitôt lorsque nous l'avons signalé en direct/"

Source : Numerama

Loi renseignement : peut­-on encore croire à la démocratie parlementaire ?

"Les dispositions de surveillance généralisée et intrusive de la loi Renseignement sont dénoncées avec force par une très grande majorité de ceux qui se sont exprimés publiquement. En dehors de certains services de renseignement et de leurs hommes liges, elle n'est portée que par des politiques qui voient dans l'invocation des risques sécuritaires et la création d'une société de contrôle et de suspicion le seul moyen de préserver un pouvoir de plus en plus incapable de susciter une adhésion positive. Et pourtant, la plupart des commentateurs annoncent que ces dispositions et la loi vont être adoptées au parlement."

Source : Médiapart

Le gouvernement veut­-il contraindre les hébergeurs Internet Français à l’exil ?

"Une association d’hébergeurs regroupant AFHADS, Gandi, IDS, Ikoula, Lomaco, Online et OVH ont diffusé ce 9 avril une lettre ouverte concernant le projet de loi sur le renseignement. Les députés français vont s’y pencher lundi 13 avril prochain. Pour les hébergeurs, le cyber espionnage de leurs clients pourrait les contraindre à quitter l’hexagone. Dans une lettre ouverte diffusée ce 9 avril, les sept hébergeurs indique qu’il est évident qu’il faille doter la France des moyens de renseignement nécessaires pour lutter contre le terrorisme. Il n’y a aucun débat là­ dessus. « Là où le projet de loi renseignement pose problème, c’est qu’en voulant être capable de capter en permanence toutes les données personnelles des utilisateurs, notamment par le biais de « boîtes noires », le projet de loi du gouvernement est non seulement liberticide, mais également antiéconomique, et pour l’essentiel, inefficace par rapport à son objectif."

Source : ITespresso

Combien le projet de loi renseignement va­-t­-il coûter aux hébergeurs ?

"Perte de clients : « En tout, 30 à 40 % du chiffre d'affaire de nos hébergeurs est réalisé [auprès de clients étrangers] », poursuit la tribune. « Ces clients viennent parce qu'il n'y a pas de Patriot Act en France, que la protection des données des entreprises et des personnes est considérée comme importante. » Si le projet de loi est voté en l'état, assurent les hébergeurs, alors leurs clients les quitteront pour des acteurs étrangers. Un avis partagé par Emile Heitor, directeur technique de NBS System. « Nous sommes un hébergeur de sites Web, principalement de sites e-­commerce comme La Halle ou Interflora, et depuis un an notre stratégie met l'accent sur la sécurité. De nombreux clients sont venus nous voir parce que nous disposons de la norme internationale de sécurité PCI DSS, accordée par Mastercard et Visa et qui impose des standards de sécurité importants. Elle requiert notamment aux hébergeurs de contrôler intégralement leur réseau d'hébergement." Avec l'arrivée de ces boîtes noires, les hébergeurs seront au contraire contraints de laisser entrer des acteurs extérieurs dans leurs data centers. "On va placer en data center du matériel sur lequel on n'a pas la main, qu'on n'installe pas nous­-mêmes. Ce sont des éléments espions dans notre réseau qui rendront caduques nos certifications de sécurité. » ­ 30% de clients pourraient quitter les hébergeurs français : Quelle part du chiffre d'affaires pourrait être mise à mal par cette mesure ? Selon la plupart des hébergeurs, une trentaine de pourcents. « Aujourd'hui, nous avons parmi nos clients 30% d'hébergement sécurisés et 70% d'hébergements standards », explique Emile Heitor, de NBS System. « La première catégorie sera la première touchée mais la deuxième pourrait aussi l'être. Nous prévoyons entre 6 et 8 millions de chiffre d'affaires pour 2015, et avec cette mesure, nous pourrions perdre 30% de nos clients, et autant de chiffre d'affaires. » Même son de cloche chez Ikoula : « Environ 30% de nos clients français ou étrangers nous ont déjà dit qu'ils iraient voir ailleurs si la loi est votée en l'état », explique Jules-­Henri Gavetti, fondateur et PDG. "

Source : Journal du net

PRISM : nouvelles plaintes en France contre la surveillance de masse

"Deux organismes dédiés à la défense des droits de l'Homme, la LDH et la FIDH, ont porté plainte contre la surveillance de masse menée par les États­Unis. Une autre action en justice, lancée en décembre, vise les responsables français des services de renseignement. Face à la surveillance de masse, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) repassent à l'attaque. Les deux organisations annoncent le dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile devant le tribunal de grande instance de Paris « afin que toute la lumière soit faite sur les supposées atteintes aux libertés individuelles résultant du programme PRISM »."

Source : Numerama

MEDIATHÈQUE

[Audio] La presse doit-elle être mise à l'écart de la loi sur le renseignement ?

Le débat, entre un béni oui-oui et deux opposants, dépasse le cadre de la seule presse. Les incohérences, voire l'ineptie de la loi, sont bien montrés du doigt.

Source : Le secret des sources / France Culture

RÉFLEXION

"Le projet de loi sur le renseignement est éthiquement indéfendable et stratégiquement inefficace"

"Geoffroy de Lagasnerie, philosophe et sociologue, est professeur à l'École nationale supérieure d'arts de Paris­Cergy. Auteur de plusieurs livres, dont "La Dernière Leçon de Michel Foucault" (Fayard, 2012) et "Logique de la création" (Fayard, 2011), il vient de publier "L'art de la révolte. Snowden Assange, Manning" (Fayard), qui est une réflexion sur le rôle disruptif joué par ce que l'on nomme désormais les lanceurs d'alerte. Occasion de lui demander ce qu'il pense du projet de loi gouvernemental sur le renseignement, de la citoyenneté et de son rapport avec les Etats, des potentialités libératrices du net, ou encore de la place que doit occuper un intellectuel aujourd'hui. "

Source : La Tribune

16 réponses à Revue de presse du 19/04/2015 spéciale Loi sur le renseignement & Co.

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