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~~La Grosse Catastrophe

Publié le par Felli Bernard

FRANCOIS LE NORMAND
FRANCOIS LE NORMAND

~~La Grosse Catastrophe

Il suffit d’ouvrir sa télévision ou son journal pour subir une avalanche de nouvelles toutes plus catastrophiques les unes que les autres.

Chose curieuse, il y en a une qui n’est pas présentée comme telle : la déferlante migratoire de ces derniers mois. Elle se déroule en Europe alors même que les principaux pays de ce continent avaient mis un terme à la période coloniale au siècle dernier. Aujourd’hui, ils sont confrontés à une colonisation massive venant d’Afrique et du Moyen-Orient alors même que les anciens Etats devenus indépendants se développaient à leur rythme sous des régimes forts et autoritaires.

Ainsi, de très vieilles civilisations renouaient avec leurs cultures et leurs religions même si des conflits latents ne cessaient de perturber la région. Pourtant, avant que le « monde libre » ne juge de son devoir de leur apprendre les bonnes manières en politique (la démocratie), en économie (l’économie de marché), en éthique (les droits de l’homme), ils géraient bon an mal an. Certes, quelques uns de leur ressortissants préféraient émigrer, happés par la chasse aux cerveaux d’outre-Atlantique, d’autres pensant améliorer leur sort en se vendant au plus offrant pour servir de vile main d’œuvre là où il vaut mieux être chômeur que payer des impôts.

Mais jamais une telle déferlante. La raison première en serait que lorsque l’on s’acharne à détruire votre pays, il vaut mieux aller voir ailleurs pour tenter de survivre. Cela s’appelle l’exode. Ce phénomène met sur les routes des tas de gens avec leur barda. D’abord dans leur propre pays, puis dans ceux des voisins, puis dans le nouvel eldorado qui, chose étrange, n’est plus l’Amérique, mais le vieux continent européen qui n’en peut mais.

~~Bref, nous qui avons participé aux frappes en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, nous avons provoqué ces mouvements migratoires et comme ces gens-là ont bien retenu la leçon du genre , on vous détruit d’abord et on vous accueille ensuite, ils nous ont pris au mot. Et puisque nous nous sommes révélés incapables de semer autre chose que le désordre chez eux, eh bien les voilà venus le faire chez nous.

Certains ont tiré la sonnette d’alarme il y a fort longtemps : le problème de l’immigration n’en serait pas un si, au lieu de vouloir que nos anciennes colonies aient le doigt sur la couture du pantalon, l’on avait songé à établir une coopération forte permettant aux peuples concernés de travailler à leur essor en paix en gardant chez eux leurs forces vives.

Ce qui peut sembler évident et raisonnable ne l’est pas du tout aux yeux de ce qu’il faut bien appeler un impérialisme qui s’assume avec une logique implacable. Que l’on se rappelle les prédicateurs marxistes : l’impérialisme, stade ultime du capitalisme. Ils eurent le tort d’en parler trop tôt comme ils eurent le tort de penser que le communisme pouvait être instaurer alors même que le capitalisme avait encore de belles décennies devant lui et était redoutablement efficace.

Mais aujourd’hui ? Les choses ont changé.

La globalisation avec le partage international du travail qu’elle implique est à l’œuvre. En devenant universel et en se qualifiant de libéral, le système a signé son propre arrêt de mort, sa propre fin : il se révèle incapable de répondre aux défis planétaires et c’est justement pourquoi il a sans cesse besoin de sang frais, de faire trimer des millions d’esclaves après avoir dépouillé leurs pays d’origines de leurs richesses pour en faire des Juifs errants sur les routes du monde. Mais parmi ces millions dont beaucoup sont analphabètes, malades, totalement ignorants de la révolution technologique et numérique, il y en ~~a aussi qui ont compris ce que peut leur apporter internet.

Ils le maîtrisent parfaitement car c’est l’outil qui leur permet de survivre. Ceux qui ont eu la chance de le découvrir et de le posséder via les téléphones portables connaissent à fond ce nouveau moyen de se connecter où que l’on se trouve. Ils sont un peu comme nos enfants qui maîtrisent de plus en plus jeunes tout ce qui est « électronique » au grand dam de parents complètement dépassés.

Ainsi ils s’organisent : nos visiteurs ne sont pas des individus isolés, avec leur seule famille ou quelques parents . Non, ils arrivent « en groupe, en ligue, en procession » comme le chantait Jean Ferrat . Ces hordes « pacifiques » qu’on ne saurait comparer aux Vikings ou aux Mongols ne viennent pas avec des armes pour écraser tout ce qui bouge. Ils viennent tout simplement prendre notre place, réduisant un peu plus nos voies de circulation, nos rues, nos trottoirs, nos quartiers avec leurs exigences envers la santé publique, l’enseignement public, les services publics que nous, Européens, nous payons via l’impôt et, qu’en temps de crise, nos Etats ont le plus grand mal à préserver.

Il est bien évident qu’ils sont accompagnés par des structures avec leurs passeurs et trafics en tout genre, avec les émissaires de la soldatesque terroriste qui s’applique à nous faire nous investir un peu plus dans notre sécurité, mobilisant ainsi sur notre propre sol nos propres troupes pour tenter de protéger nos propres ressortissants.

La guerre qui nous a été déclarée sans ultimatum mais insidieusement a déjà fait suffisamment de victimes pour que la peur se soit emparée de citoyens qui craignaient davantage un simple cambriolage que de se voir décapités.

~~Le processus est-il irréversible ?

Si l’on en croit nos gouvernants, on prévoit un accueil sur plusieurs années. Autant dire que l’on s’est aperçu que le processus a commencé, mais que l’on ne sait pas quand il s’arrêtera. Or, il pourrait s’arrêter demain : il suffirait de restaurer le contrôle aux frontières, d’appliquer la loi, et le nombre de ceux qui pourront rentrer dans le pays redeviendra ce qu’il fut : extrêmement faible, normal, pourrait-on dire car l’on sait - et c’est bien ainsi, que la richesse d’un pays vient de sa capacité à assimiler des gens de toute nationalité, de toute origine, de toute culture dès lors que notre identité nationale est respectée.

Mais pour cela, pour accueillir dans notre maison commune, il faudrait commencer par y mettre de l’ordre, s’assurer que nous avons le nombre de pièces nécessaires, le nombre de couverts suffisants, le nombre de sièges et de lits correspondant aux besoins, le nombre d’emplois permettant à tout à chacun de se réaliser dans son travail et de gagner sa vie.

Utopie. Sans doute. On ne peut sans doute dire : attendez, nous ne sommes pas prêts. Stop.

Donc on doit filtrer, on doit limiter en urgence la casse pour se donner le temps de remettre de l’ordre, de sortir les nappes et serviettes. Pour ce faire, il est urgent de mettre dehors des générations de politiques avec leurs partis qui ne pensent qu’à se servir au lieu de servir et qui se moquent de l’intérêt national comme de leur première chaussette tout en culpabilisant tout le monde : vous ne travaillez pas assez ! vous travaillez

~~trop, trop longtemps ! vous vieillissez et devenez donc séniles ! vous êtes trop jeunes et n’avez aucune expérience ! vous êtes des tueurs au volant de vos fabuleuses autos ! vous êtes des réactionnaires parce que vous pensez qu’il faut une famille pour avoir des enfants !

Mais la Grosse Catastrophe arrive. Ce n’est pas une catastrophe naturelle que l’on ne peut que subir. C’est la catastrophe vers laquelle on court depuis tant d’années au nom de la survie d’un système qui a atteint ces limites en devenant un tueur impérial tentant d’échapper à sa propre autodestruction.

C’est la Grosse Catastrophe : la Troisième guerre mondiale qui se moque déjà de l’écologie, des valeurs, du patrimoine de l’humanité. Il est urgent de cesser les interventions extérieures, de mettre fin à des politiques humanitaires au nom des prétendus droit de l’homme quand des innocents en paient le prix par leur propre vie, de se retirer de pays qui ne nous ont pas attendus pour être grands et qui sauront trouver leurs propres forces pour se rétablir.

Pour cela, il est primordial de faire le ménage chez nous. Mais qui le propose, qui ose en faire un programme de gouvernement pour se présenter devant le peuple avec un cahier d’écolier où l’on n’aura tracé deux colonnes : à gauche les problèmes répertoriés par ordre prioritaire, à droite les solutions. Au bas de chaque page, le coût de l’incurie et le coût de la bonne gestion.

Chiche que l’on serait gagnant.

FRANCOIS LE NORMAND

Observateur

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