NOUVELLES de Laurent Brayard dans le DONBASS.

LAURENT BRAYARD dans le DONBASS

le 15 décembre 2015 ,je vous donnais des nouvelles de LAURENT.

Je reçois ce jour un petit reportage plein de sensibilité et de dévouement et m'empresse de vous le présenter. Merci pour ceux d'entre vous qui ont apporté une aide à Laurent qui se dévoue sans compter pour apporter un peu d'humanité dans cette région qui souffre d'une guerre qui n'ose pas dire son nom mais qui assassine une partie de son peuple

Dans cette fournaise , Laurent, un ami en qui j' ai donné ma confiance et l'assure de mon amitié.

Laurent par sa présence honore la France

Bernard Felli administrarteur du blog "ombre43".

http://ombre43.over-blog.com

Bonjour à tous,

Je vous envoie un petit reportage de nos dernières actions, notamment à Zaïtsevo, j'ai pris la décision de distribuer ce jour là 7 500 roubles provenant d'un don fait Rakhima et Marcel de Tachkent et le reste du réseau qui m'a confié de l'argent avant mon départ, je vous laisse découvrir les conditions de vie de ces gens, c'était probablement le moment le plus dur de mes missions, l'endroit est très dangereux et je m'étonne presque que nous en soyons sortis indemnes en rentrant, nous avons du quitter la zone tout feu éteint, les lignes ukrainiennes à quelques centaines de mètres et dans la pénombre, nous avions heureusement un bon chauffeur, il est bon parfois d'avoir un chauffeur russe pas regardant à la casse, mais le plus triste c'est d'avoir quitté ce lieu en sachant que les civils, personnes âgées et enfants qui vivent là, vivent tous les jours dans ces conditions, le coin le plus oublié du Donbass que j'ai pu visiter. En tout cas votre argent aura fait du bien, car ils n'ont pas de travail, sont à la retraite, ils ont des enfants, l'aide humanitaire n'arrive pas jusque là, du moins en petite quantité grâce au fond B Mecte. Alors merci pour eux et merci de m'avoir fait confiance.

Laurent

https://dnipress.com/en/posts/zaitsevo-larmee-ukrainienne-fait-du-tir-au-pigeon-de-civils/

Le 25 janvier 2016 à 16:04, Laurent Brayard <volontaires.nationaux@gmail.com> a écrit :

Bonjour,

Quelques nouvelles pour dire que tout va bien dans nos missions, que nous continuons avec les volontaires dans le Donbass à travailler, à aider comme nous le pouvons le Donbass, je remercie tout le monde pour la chance que vous m'avez donné de venir ici et je pense qu'au vu des événements graves en France, notamment autour de la prolongation de l’État d'urgence en France, au vu des menaces claires de répressions politiques dont je pourrais être la cible, notamment aussi au sujet des fameux 20 000 dossiers "S" dévoilés par la France il y a peu, d'ennemis de l’État français, je ne suis pas prêt de rentrer de sitôt !

Ceci n'est pas très grave, je regrette cependant de ne pouvoir embrasser enfants, famille et amis, le temps viendra bien un jour, j'entame le parcours en Russie pour demander l'asile politique et ici dans la République de Donetsk pour un changement de nationalité, je n'avais certes pas conscience tout à fait que mon départ aurait finalement une conséquence bien naturelle qui était celle de couper les liens avec la France, enfin avec ce qu'elle est devenue, car je resterai toujours Français, cette France de mon enfance, celle des mes parents, grands-parents et aïeux.

J'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2016, pleine de bonheur, de joie, de santé, de lumière, de prospérité, d'amour et de paix, pour vous et vos familles, je m'excuse de ne pouvoir faire un message personnel à tous, vous êtes désormais trop nombreux, aussi je pense bien à vous tous, j'embrasse les miens et je salue les connaissances, je ne manque pas de faire quelques prières pour mes proches et aussi nos ennemis, je reçois en effet des menaces de mort de plus en plus précises et même inquiétantes pour l'état de la France.

Je vous dis à tous à bientôt, voici la dernière mission humanitaire menée avec votre argent et celle du volontaire français Sébastien Hairon.

Bien à vous, très amicalement

Laurent Brayard

http://dnipress.com/en/posts/ecoles-et-creches-des-cibles-privilegiees-de-larmee-ukrainienne/

Le 15 décembre 2015 à 19:21, madcofelli <madcofelli@wanadoo.fr> a écrit :

Amies,amis , je m'adresse à vous pour la premiére fois depuis la création de mon blog, l'auteur de cet article LAURENT BRAYARD vient de me l'adresser , je ne le commenterais pas , LAURENT est un ami , il est parti rejoindre le DONBASS pour couvrir les monstruosités commises et témoigner devant nous occidentaux et le reste du monde de ce que les silences médiatiques classiques taisent. Pas de larmes , pas de phrases.

A l'approche des fêtes de Noêl . Un geste , une main tendue , quelques poussiéres d'argent et en remerciements le sourire d'un enfant et d'une mére...

Pour toutes propositions je vous communiquerais la marche à suivre , mieux volontaires.nationaux@gmail.com en relation avec Laurent BRAYARD

BERNARD FELLI. ADMINISTRATEUR DU BLOG /ombre43.over-blog.com

PS : Laurent Brayard <volontaires.nationaux@gmail.com

Bonjour,

Un petit rapport de mes dernières activités et de l'utilisation de l'argent confié par les Français avant mon départ, en espérant que vous vous portez bien, et en espérant de vos nouvelles,

Laurent

http://dnipress.com/en/posts/quelques-poussieres-dargent-pour-attenuer-de-grands-malheurs/

Le 22 novembre 2015 à 19:36, Laurent Brayard <volontaires.nationaux@gmail.com> a écrit :

Bonjour,

quelques lignes seulement pour vous remercier encore et vous faire passer un rapport financier et des activités dans ces 4 mois passés.

Merci encore à vous du fond du coeur !

Bien à vous et très amicalement

Laurent Brayard

Quelques poussières d’argent pour atténuer de grands malheurs

15 Dec 2015

Dans le froid hivernal et alors que la neige tombe, je me trouve au milieu des ruines d’un bourg à la lisière du front de Gorlovka. Dans cette ville symbolique par la bataille âpre et sanglante qui s’y déroula à la fin de l’hiver dernier, je marche dans la neige dans les pas d’Elena et Svetlana. L’une et l’autre ne cesse de me raconter leur quartier où autrefois la vie se déroulait dans la tranquillité. Ici c’était un voisin qui est parti au front, il est assez paradoxal de le dire alors que ce dernier ne se trouve qu’à quelques mètres de là. Nous sommes en face de la ville de Dzerjinsk, là-bas les bataillons de représailles campent dans les maisons des habitants qu’ils ont chassés ou qui se sont enfuis à leur approche.

La neige ne tombe plus lorsque nous poursuivons notre « voyage » dans les ruines, l’endroit est fantomatique. Des chiens hurlent et jappent, ils ont faim ou craignent notre présence. De place en place des panneaux « mines » nous indiquent pudiquement que nous ne sommes pas particulièrement dans un endroit paisible. Un coup de feu claque, puis un autre, les Ukrainiens ne respectent jamais les fameux accords de Minsk. C’est déjà une triste habitude que d’entendre partout où je me rends sur le front, les bruits de la guerre. Autour de nous gambadent gaiement Macha et Marina, elles ont moins de 10 ans, pour elles c’est une promenade inhabituelle, pensez donc, un journaliste français à leur rencontre ! Je viderai mon sac par la suite des petites choses que je garde pour ces occasions, ici un aimant pour orner le frigo, ailleurs une tablette de chocolat, une petite chose, un petit rien

Elles sont contentes de recevoir un petit cadeau, je suis désolé de ne pas avoir su qu’il y aurait des petites filles, Xavier Moreau m’a confié quelques cadeaux pour les enfants, cette fois-ci j’ai pris un rutilant camion de pompiers… manqué, il n’y a pas de garçons dans la maisonnée. Elles sont tout de même contentes et leur mère encore plus lorsque je remets au nom des Français qui m’ont confié de l’argent un billet de 5 000 roubles, c’est une somme énorme, deux mois de salaires pour Elena, c’est un peu comme si en France j’avais versé à une famille de pauvres gens, une somme de 2 000 euros. Elena, ses amies Svetlana et Natacha qui vont profiter de cette aide providentielle ne cesseront pendant tout mon séjour avec elles de me remercier, je ne cesse de leur répondre que ceci n’est pas mon argent, mais celui qui m’a été confié. En France de mauvaises langues qui salissent jusqu’à l’aide humanitaire, à la manière de Nathalie Pasternak qui pestait contre les convois humanitaires russes, continueront vainement de s’agiter.

C’est égal, ma récompense en ce jour aura été de voir le bonheur de ces trois femmes et de leurs deux enfants, petite communauté improvisée par les malheurs de la guerre. C’est une poussière d’argent, à côté d’eux, il y a d’autres civils dans le plus grand besoin, mais Svetlana est veuve, Elena n’a pas de compagnon et reste seule avec une enfant et le mari de Natacha est mort. Alors je n’hésite pas et remets humblement cet argent, un rien que viendra compléter le dernier volontaire français qui m’accompagne avec 2 000 roubles. Nous repartirons heureux mais aussi gênés d’avoir fait si peu, cette insatisfaction est toujours grande car nous n’avons que peu de moyens pour les aider et le blocus européen, ukrainien et américain du Donbass fait que dans cette région, cet hiver, des dizaines, des centaines vont mourir, faute de soins, faute du nécessaire et ceux-là, les malades, les handicapés, les plus faibles ne seront même pas comptés dans les « pertes ». Pour notre gouvernement suffisant, pour nos médias coupables qui sont-ils ? Ils ne sont rien, pas même une ligne dans un journal français, pas même un euro dans une aide humanitaire….

https://www.facebook.com/SaveDonbassPeopleInfo/?fref=ts

Merci à DONi Press et la structure humanitaire SaveDonbassPeople de me permettre dans le cadre de mon travail de réaliser ces projets humanitaires à une toute petite échelle et de faire du bien dans le tourbillon du mal répandu par des forces qui n’ont cure de la vie humaine et encore moins de la Démocratie qui manque tant justement à la France.

Laurent Brayard pour DONi.Press

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