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«Un gouvernement d’union ou la désintégration de la Libye»

Publié le par Felli Bernard

Deux gouvernements rivaux et une menace terroriste persistante : la Libye...
Deux gouvernements rivaux et une menace terroriste persistante : la Libye...

«Un gouvernement d’union ou la désintégration de la Libye»

le 11.06.15 | 10h00 Réagissez

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Deux gouvernements rivaux et une menace terroriste persistante : la Libye...

Deux gouvernements rivaux et une menace terroriste persistante : la Libye s’entredéchire et risque l’implosion

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Craignant de voir l’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI) étendre son territoire à la Tripolitaine, la communauté internationale a décidé de mettre un peu plus la pression sur les représentants des gouvernements rivaux de Tripoli et de Tobrouk.

Le but ? Les «aider» à s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale dans les plus brefs délais. Après l’échec, lundi, de la réunion du dialogue inter-libyen de Skhirat, au Maroc, au cours de laquelle l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, s’était pourtant montré optimiste quant à l’issue des discussions, la communauté internationale semble avoir choisi de multiplier les rencontres entre les parties libyennes jusqu’à ce qu’un accord sur la composition de cet Exécutif d’union soit obtenu.

Les nombreux acteurs engagés dans le règlement de la crise libyenne se fixent comme challenge de parvenir à un résultat avant le début du mois de Ramadhan.

Donc à peine ont-ils eu le temps de souffler que les représentants des gouvernements de Tripoli et de Tobrouk ont été invités, hier, à se rendre à Berlin pour de nouvelles négociations. A la différence des précédentes rencontres, cette étape allemande du dialogue interlibyen a vu la participation de représentants de plusieurs grandes puissances, ce qui confirme la préoccupation de la communauté internationale concernant l’évolution de la situation sécuritaire en Libye, notamment après la prise de contrôle, mardi par l’EI, de la ville de Syrte.

Dernière occasion

Cela peut vouloir dire aussi que l’on a enfin décidé de prendre au sérieux la crise libyenne. Outre les 23 représentants libyens, les pourparlers dans la capitale allemande intègrent, en effet, des émissaires des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne, de l’Union européenne, de l’ONU et des pays voisins de la Libye.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, n’a pas caché, à l’occasion, ses craintes de voir l’ex-Jamahiriya imploser et tomber dans l’escarcelle de l’intégrisme si Tripoli et Tobrouk n’arrive pas à moyen terme à s’entendre sur un gouvernement d’union. «Le cycle de discussions qui vient de débuter sous l’égide de Bernardino Leon (…) est peut-être la dernière occasion avant longtemps de préserver la Libye de la désintégration», a expliqué à ce propos un communiqué rendu public par son département avant le début des discussions.

D’où l’urgence, a insisté Frank-Walter Steinmeier, de trouver une solution politique très vite. Pour lui, «les parties en conflit doivent prendre leur responsabilité et accepter un compromis».

Cette rencontre de Berlin intervient, précise-t-on, au lendemain du «grand mécontentement» exprimé par le Parlement de Tobrouk au sujet du projet d’accord soumis lundi soir à Skhirat par l’émissaire de l’ONU. Celui-ci a notamment déploré le rôle qu’il ménage au Parlement rebelle siégeant à Tripoli.

Publié sur le site de la Mission de l’ONU en Libye (Manul), le projet d’accord en question prévoit notamment la formation, pour un an, d’un gouvernement d’union, avec la désignation d’un Premier ministre. Bernardino Leon avait indiqué, la semaine passée, que l’ONU se tenait prête à fournir une liste de personnalités susceptibles d’intégrer un tel gouvernement dès la conclusion d’un accord. Mais visiblement, nous n’en sommes pas encore là.

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