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Nucléaire iranien: que contient l'accord scellé après 17 jours de négociations acharnées ?

Publié le par Felli Bernard

Nucléaire iranien: que contient l'accord scellé après 17 jours de négociations acharnées ?

Nucléaire iranien: que contient l'accord scellé après 17 jours de négociations acharnées ?

AFP et rédaction en ligne Publié le mardi 14 juillet 2015 à 06h15 - Mis à jour le mardi 14 juillet 2015 à 09h59

International

L'Iran et les grandes puissances, réunies dans le gourpe dit des 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Chine, Royaume-Uni et Allemagne) sont parvenues à conclure un accord sur le dossier nucléaire iranien, a-t-on appris mardi de source diplomatique. "L'accord est conclu", a indiqué cette source, au terme de 21 mois de négociations et d'un round final de plus de 17 jours de négociations acharnées à Vienne pour solderce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze a

Le texte, dont les grandes lignes ont été fixées dans un premier texte le 2 avril, limitera le programme nucléaire de Téhéran pendant au moins dix ans en échange de la suspension progressive des sanctions économiques qui pèsent sur l'économie du pays et notamment sur ses exportations pétrolières.

Des sources diplomatiques ont précisé que l'accord prévoyait un maintien pendant cinq ans de l'embargo des Nations unies visant les importations d'armes par l'Iran et que celui qui vise les missiles ne pourrait être levé pendant huit ans.

Si l'Iran venait à contrevenir aux termes de l'accord, les sanctions économiques pourront être remises en place dans un délai de 65 jours.

Accord bouclé à "98%" en soirée

S'ils ont "fait de réels progrès", il restait "des points de désaccord" qui n'étaient pas résolus", avait déclaré dans la soirée Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama. Depuis deux jours, tous les acteurs assuraient que l'accord était quasi bouclé - à "98%" selon un diplomate. Mais il fallait encore des "décisions politiques" pour résoudre deux ou trois points de friction, déclaraient-ils à l'unisson.

Téhéran et les grandes puissances referment ainsi un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans. L'Iran est soupçonné d'avoir mis en oeuvre, jusqu'en 2003 et peut-être au delà, un programme nucléaire militaire sous couvert d'activités civiles, ce qu'il a toujours nié. Depuis une dizaine d'années, les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ONU imposent des sanctions à la République islamique pour la forcer à négocier. Les pourparlers n'ont vraiment commencé qu'en 2013, après l'élection du président Hassan Rohani sur la promesse d'une levée des sanctions.

En avril, à Lausanne, les négociateurs ont obtenu à l'arraché un accord-cadre qui a fixé les grands principes du texte final. L'Iran a notamment accepté de réduire le nombre de ses centrifugeuses et son stock d'uranium enrichi, ce qui doit rendre quasi impossible la fabrication rapide d'une bombe atomique. L'accord-cadre renvoyait les modalités pratiques à des discussions ultérieures, censées se terminer le 30 juin. L'échéance a été reportée à trois reprises et la dernière date-butoir est fixée, jusqu'à nouvel ordre, à lundi soir.

Les voisins de l'Iran opposés à un accord

La séquence de pourparlers viennois est déjà l'un des plus longs cycles de négociations internationales, au niveau ministériel et en un seul lieu, depuis celui qui a abouti aux accords de Dayton (Etats-Unis) ayant mis fin en 1995 à la guerre en Bosnie-Herzégovine. Les discussions se sont éternisées en raison de désaccords sur la durée de l'accord, le rythme de la levée des sanctions ou l'accès aux sites militaires iraniens. Les négociations ont également buté sur la levée de restrictions sur le programme balistique et le commerce des armes, réclamée par Téhéran avec le soutien de Moscou. Les Occidentaux jugent cette demande délicate en raison de l'implication iranienne dans plusieurs conflits, en particulier en Syrie et en Irak.

Les voisins de l'Iran, notamment Israël et les puissances sunnites, s'opposaient d'ailleurs à un accord qui ouvre la voie à une normalisation pour Téhéran sur la scène internationale. Même en cas d'amélioration de dernière minute, l'accord sera "mauvais", a redit lundi le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, évoquant le risque d'une "course aux armements nucléaires" dans la région. Aux Etats-Unis, où le souvenir de la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran en 1980 reste vivace, l'accord rencontre aussi une forte opposition.

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