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Cécile Vaissié, intimidation, désinformations et méthodes gestapistes

Publié le par Felli Bernard

Cécile Vaissié, intimidation, désinformations et méthodes gestapistes
Cécile Vaissié, intimidation, désinformations et méthodes gestapistes

9 Jun 2016

Depuis quelques années, les journalistes n'y suffisant plus pour tenter de salir la Russie dans l'esprit des Français, il est fait appel à des universitaires. Dans le cas présent il s'agit de l'historienne Cécile Vaissié qui a étudié l'Union soviétique dans ses dérives répressives. Faisant un report de ses recherches contre toutes les règles de la science qu'est l'Histoire en collant anachroniquement dans son puzzle l'Union soviétique dans la Fédération de Russie, Cécile Vaissié est apparue récemment dans le paysage médiatique pour tenter de rallumer la russophobie. La rhétorique est éculée, mais soutenue par la grosse cavalerie des médias français elle bat la campagne avec un livre sortit il y a quelques semaines : les réseaux du Kremlin en France.

http://www.lespetitsmatins.fr/collections/les-reseaux-du-kremlin-en-france/

Dans ces diverses interventions, toute personne ayant mis les pieds en Russie, en Ukraine ou dans le Donbass libre est frappé tout d'abord par son ignorance totale de la réalité de ce que sont ces deux pays, des régimes et encore plus de celle des deux républiques populaires de Lougansk et Donetsk. Ayant déjà passé pas loin d'un an dans le Donbass, les affirmations qu'elles distillent à la radio, dans ses articles, dans son livre, sur internet m'ont frappé dans l'aspect de désinformation, dans la grande méconnaissance du terrain, des acteurs et sur les sujets les plus simples. Dernièrement, sans avoir jamais été dans le Donbass, sans n'avoir jamais rencontré un seul volontaire français, elle faisait des commentaires par allusions, au conditionnel et à l'emporte pièce dans un article publié dans les lignes du journal La Croix.

http://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Partir-chez-les-separatistes-du-Donbass-une-aventure-entre-quetes-identitaires-et-operations-mediatiques-2016-05-26-1200762964

Pour salir ces hommes, elle n'hésite pas à les assimiler aux néonazis ou à des « rouges » staliniens, elle n'en a jamais rencontré un seul mais se permet à 2 500 kms de distance, sans jamais avoir même eu un échange épistolaire avec l'un d'eux de les classifier « facho » ou « coco ». L'article délirant donne même des chiffres erronés de leur nombre supposé. C'est dans un salon, confortablement installée dans son petit chez soi, que Cécile Vaissié, se bombardant soudainement spécialiste du monde slave, de la Russie, de l'Ukraine et du Donbass, nous donne de fausses leçons. Malgré le culot énorme dont elle fait preuve en se gardant bien de se rendre dans le Donbass pour enquêter, soit par fainéantise intellectuelle, soit par couardise, soit prisonnière de son idée fixe (qui doit l'empêcher de dormir) que le Donbass est envahi par une armée de 50 000 Russes comme l'affirmait avant sa mort la défunte Nathalie Pasternak, elle n'a donc aucune légitimité pour parler des volontaires français du Donbass. Nous l'invitons à se prendre par la main pour nous contacter et nous la conduirons sur place à la rencontre du peuple du Donbass, des combattants et de l'armée fantôme russe ! Je crois hélas qu'un tel voyage serait un tel choc pour ses certitudes et qu'il est possible qu'elle sombre dans une dépression nerveuse majeure une fois mise en face de la réalité.

Non Madame Vaissié, les volontaires sont loin d'être tous des identitaires ou des communistes, quelques-uns le sont, mais la masse est autre et si vous aviez un peu de courage vous le sauriez. J'en ai rencontré une grande quantité, il y a les descendants de Russes blancs, il y a les humanitaires, il y a ceux venus à cause des enfants massacrés et qui sont apolitiques, il y a les anarchistes combattant le système américain et européen, il y a il est vrai un authentique communiste, un seul ! Il y a les aventuriers moins politisés cherchant à se battre pour une juste cause, il y a les Français nés dans le Donbass ou en Ukraine venus défendre leur terre d'origine, il y a ceux d'origines russes venus pour les mêmes raisons, il y a les gaullistes, ces Français qui regrettent la fin de notre pays qui sombre dans l'abattoir de l'Union européenne, il y a effectivement quelques nationalistes, plutôt venus au début du conflit, dont l'un revenu dans ses pénates ne sait plus comment se faire pardonner auprès de ses amis néonazis pour s'être trompé de camp et ne pas avoir servi avec les tarés des bataillons de massacreurs ukrainiens… voilà la réalité Madame Vaissier… et je ne parle pas du voyage d'humanitaires purs, infirmières, un médecin, un ingénieur, sans parler des journalistes honnêtes avec dernièrement Sébastien Aubouard de l'Humanité, Philippe Migault de Valeurs Actuelles, Philippe Warwick pour Radio France Internationale. N'aurez-vous pas le courage du voyage pour vous corriger de votre propension à juger d'un fait sans l'avoir vécu, dans un fauteuil douillet à plusieurs centaines ou milliers de kilomètres ? Quand passerez-vous de la haine au travail d'informations, quand vous déciderez vous à l'enquête au lieu d'étaler vos préjugés comme dans votre livre ?

https://blogs.mediapart.fr/pascalboniface/blog/240516/les-reseaux-de-poutine-en-france-realites-et-limites

Le livre est également du même ton, il dénote d'une incroyable méconnaissance ou au pire d'une mauvaise foi criante, en particulier sur par exemple l'ancienne Voix de la Russie où j'ai travaillé et qui ne ressemble de l'intérieur nullement aux élucubrations qu'elle étale. Ce livre promu servilement par des médias au garde à vous n'a pas fait illusion longtemps dans les lignes de Médiapart, Pascal Boniface en dit ceci : « Le livre écrit par l'universitaire Cécile Vaissié est un pamphlet excessif et peu rigoureux, Cécile argue de son statut universitaire pour dénier à tout autre, et surtout à ceux qui ne partagent pas son point de vue, le droit de s'exprimer sur la Russie, elle va même jusqu'à estimer que Jean-Pierre Chevènement n'aurait aucune légitimité à le faire, ce livre ne respecte en rien les codes universitaires de mise en perspective, de contextualisation et de refus de l'extrapolation ». Tout est dit sauf une critique qu'il reste encore à formuler sur cet ouvrage : le travail de police type Gestapo que fait en réalité Cécile Vaissié.

Le livre est en effet un travail de fichage maladroit et diffamatoire de ce qu'elle appelle « les réseaux de Poutine en France ». Les affirmations les plus dantesques y règnent, comme « les réunions à l'ambassade de Russie et le caviar coulant à flot » sans parler des millions que les activistes favorables à la Russie toucheraient du Président Poutine. Je travaille moi-même dans le Donbass depuis 11 mois avec 80 euros par mois (quel est le salaire de Cécile Vaissié ?)… un exemple parmi d'autres, ma collègue Christelle n'ayant pas encore de salaire nos moyens étant très faibles face à l'énorme machine médiatique occidentale. Ce travail de Gestapo n'honore pas Cécile Vaissié, elle qui a étudié honnêtement dans les archives la dissidence en Union soviétique devrait pourtant savoir que pour affirmer, il faut prouver et toujours d'ailleurs garder un esprit critique lié à l'enseignement de l'Histoire, n'importe quel document doit toujours rester sous la critique et être pris avec circonspection. Prisonnière au contraire de certitudes, d'une grande haine de la Russie et des Russes malgré ses discours, elle sombre dans la caricature. Contrairement aux trois journalistes français cités et qui ont rencontré les combattants français du Donbass, elle ne viendra pas les écouter… dans la Gestapo occidentale il est plus facile de faire de l'argent en faisant crisser une plume pour donner ses ressentis, surtout s'ils salissent la Russie et les Français qui ne sont pas d'accord avec la propagande ambiante qui règne dans notre pays. C'est confortable, lucratif… mais aussi mensonger. Comme vous le déclariez-vous même dans les lignes de RFI « on n'est plus dans le journalisme ». L'avez-vous jamais été ?

Madame Vaissié toutefois sera bientôt en procès, au moins un des fichés de son livre s'apprête à l'attaquer en justice et toute personne saine de corps et d'esprit comprendra vite le peu de sérieux de son livre et de son travail pour se rendre compte qu'elle n'est qu'un pion d'un système éculé et fatigué qui peine à trouver dans ses rangs des personnages pour faire cette sale besogne. L'universitaire ne doit pourtant pas ignorer, que comme Philip Warwick, justement de RFI, elle peut demander les autorisations en Ukraine pour se rendre par la ligne de front dans le Donbass, avec l'aide de DONi.Press elle pourrait même faire le tour du front, des combattants et des localités, rencontrer elle qui est russophone les populations et surtout les torturés, les prisonniers politiques, les témoins de massacres… du fait de l'Ukraine brune de Kiev. L'invitation est lancée, mais je gage que le défi ne sera jamais relevé, il faut une autre stature que celle de Cécile Vaissié pour faire du journalisme, recopier des documents dans de vénérables archives ou se rendre sous les bombes et les balles à la rencontre des combattants français sont évidemment deux choses différentes. La France avec de tels « journalistes » n'a pas fini de se mentir, à entendre d'autres journalistes il faudrait carrément faire du mal à des combattants de la vérité dont je suis. La Gestapo française de la rue Lauriston, d'Henri Lafont en passant par Abel Danos ou les faiseurs de listes de l'Ukraine brune qui fichent les activistes français et du monde à des fins de répressions, ont un grand avenir, hélas !

Laurent Brayard pour DONi.Press

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F
Il est important,en droit comme en histoire du reste,de bien distinguer l'information vérifiée et sourcée de la diffamation.Ce devrait être la base de tout chercheur qui se respecte.Or,dans le cas présent (à savoir une "enquête" sur les "réseaux du Kremlin"),à l'évidence,la confusion entre travail d'enquête et diffamation s'est révélée fatale à l'auteure dûment condamnée par la justice.Le travail intellectuel (quelque soit la discipline)ne peut pas être fantaisiste:il obéit à des règles strictes et interdit la copie servile des erreurs,contre-vérités et autres racontars de café du commerce.
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